précédent

Communiqué - Lois sur le statut de l'artiste

prochain

Avis de consultation de radiodiffusion CRTC 2020-336 - Phase 2

mot de l'arrq | 29 AVR 2020

Rencontre virtuelle avec Jean-Marc Vallée




© Anne-Marie Fox

UN PHARE DANS LA NUIT

Hier soir, une soixantaine de RÉALS de l’ARRQ se sont réunis virtuellement pour une conversation à bâtons rompus avec Jean-Marc Vallée animée par votre humble serviteur. Jean-Marc s’est généreusement offert pour nous parler de sa carrière, de son approche en développement, de ses méthodes de tournage, de ses relations avec les acteurs et avec les producteurs, de ses projets en cours et même de ses angoisses de créateur. Les réalisateurs à l’écoute ont pu lui poser les questions qui nous préoccupent tous dans l’exercice de notre métier et ça faisait du bien de parler de travail alors même que nous sommes tous plus ou moins en arrêt de travail en cette période de confinement. Jean-Marc a évoqué ce qu’il appelait le « club des RÉALS » à l’époque où lui et ses collègues tels que Denis Villeneuve se retrouvaient pour jaser autour d’une table dans les bureaux de Cinélande où ils réalisaient de la pub. La conversation s’est prolongée tard hier soir et on en est tous ressortis revigorés et prêts à envisager un avenir plus radieux en compagnie de nos équipes de tournage qui nous manquent en ce temps où l’isolement nous pèse.

Alors je dis un grand merci à Jean-Marc d’avoir su éclairer cette période sombre avec ses lumières en relançant l’idée d’un « club des RÉALS 2.0 ». D’ailleurs, de nombreux participants enthousiastes m’ont demandé si on pouvait poursuivre cette conversation avec d’autres réalisateurs. Alors pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être là hier soir, il y aura peut-être moyen de vous reprendre. On pense sérieusement à renouveler ce genre de rendez-vous virtuel.

Parlant de retour au travail, ce n’est certainement pas à l’ARRQ que nous avons chômé. La crise provoquée par la pandémie a provoqué un branle-bas de combat à l’association. L’équipe s’est mise au télétravail pour vous tenir informés et faire le suivi des contrats annulés ou suspendus pendant que votre directrice générale et moi-même avons multiplié les réunions virtuelles avec nos partenaires de l’industrie, nos partenaires syndicaux et les ministères fédéraux et provinciaux de la Culture.

Tout ce beau monde réfléchit en même temps que nous aux mesures sanitaires à mettre en place sur les plateaux de tournage et à un plan de relance de l’industrie audiovisuelle. Ces mesures viendront avec un coût élevé en temps et en argent. Il faudra vivre avec la COVID-19  pendant encore un bout de temps. Nos méthodes de travail devront s’adapter en même temps que les budgets de production, déjà pauvres, seront confrontés à des dépenses additionnelles. Les associations d’artistes et de techniciens se sont entendues pour demander une table paritaire au Ministère de la Culture et des Communications et ont tendu la main aux associations de producteurs. Par contre, l’AQPM préfère réfléchir de son côté aux mesures à mettre en place. Ceci dit, le ministère a entrepris de se mettre en mode écoute et de réunir tous les intervenants. C’est un processus qui suit son cours.

De leur côté, les membres du conseil d’administration de l’ARRQ ont été très sollicités et la seule note positive de ce confinement c’est qu’ils étaient disponibles pour répondre à l’appel. Je les en remercie. Un merci plus particulier aux membres du comité des finances parce qu’ils ont dû se pencher sur les nombreuses demandes d’aide à notre « Fonds de secours ARRQ » et au « Fonds Netflix » administré par la Fondation des Artistes qui transitent par nous. De plus, il a fallu revoir le budget de l’association. L’ARRQ est aussi riche que ses membres et quand vous n’avez pas de revenus, votre association non plus. Nous avons fait des projections pour l’année et il faut évidemment prévoir un gros déficit cette année. Heureusement, grâce à la vigilance de votre directrice et du conseil d’administration au cours des années, nos finances sont en santé et nos économies devraient nous permettre de traverser cette crise sans trop de mal.

N’empêche que nous souhaitons tous une reprise du travail dans un avenir rapproché et la priorité est maintenant de se tourner vers l’avenir. De là l’importance d’une action concertée de toute l’industrie culturelle. L’ARRQ répondra « présente » pour participer à toutes les conversations et y contribuer.

Gabriel Pelletier
Président

retour aux actualités

autres mot de l'arrq