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nouvelles | 21 OCT 2021

Compte rendu de L'agora des artistes

Voici un petit résumé de la soirée du 18 octobre dernier, rédigé par l'Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), les organisateurs de « L'agora des artistes ». Nous les remercions pour cette réunion publique d’information et de mobilisation dédiée à la réforme du statut de l’artiste qui fut un grand succès!

RÉALS, afin de poursuivre la pression sur le gouvernement, nous vous invitons à faire parvenir cette lettre à votre député de circonscription lui demandant son appui pour que les travaux portant sur la réforme du statut de l’artiste puissent se dérouler efficacement pendant le présent mandat du gouvernement : (lien vers la lettre)

Pour connaitre les coordonnées de votre député : Cliquez ici

-- L'équipe de l'ARRQ

***

« On y travaille très sérieusement », a déclaré la ministre de la Culture et des Communications Nathalie Roy, le 18 octobre dernier, devant près de 200 artistes. Ce qui occupe la ministre et son équipe : la réforme des lois sur le statut de l’artiste, promise par son gouvernement depuis 2018 et très attendue par le milieu culturel.

La ministre avait été invitée à prendre la parole lors d’un évènement baptisé « L’agora des artistes ». Cette réunion publique d’information et de mobilisation (sur Zoom) dédiée à la réforme du statut de l’artiste, a été organisée par un front commun de neuf syndicats représentant près de 26 000 artistes — voir la liste en bas de page*. L’hôte et l’animateur était le directeur général de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), Laurent Dubois.

La ministre, qui s’est dite heureuse de pouvoir s’adresser directement aux artistes, a de nouveau refusé de s’engager sur une date pour le début des travaux législatifs sur le statut de l’artiste. Un projet de loi, actuellement en chantier, devra être présenté au conseil des ministres avant de pouvoir trouver sa place dans les travaux parlementaires, a-t-elle justifié en ajoutant que ses juristes ont reçu la directive d’accélérer la cadence.

Nathalie Roy a réitéré son « préjugé plus que favorable » à plusieurs demandes des artistes et souligné qu’elle restera en lien avec leurs syndicats pendant les travaux en cours. « Je ne recule pas, je vais tenir ma parole. »

À la suite de l’allocution de la ministre, la présidente de l’UNEQ, Suzanne Aubry, s’est montrée optimiste devant ce ton « positif », mais elle a rappelé que le délai se resserre de jour en jour : le gouvernement Legault entame le dernier droit de son mandat, des élections auront lieu en octobre 2022 et chacun sait qu’une réforme d’envergure déclenchée avant un scrutin risque de mourir au feuilleton.

« Le pire ennemi d’une réforme, c’est le calendrier politique, électoral », a abondé la présidente de l’Union des artistes (UDA), Sophie Prégent, qui a insisté sur la nécessité de rester mobilisés et unis.

Luc Fortin, président de la Guilde des musiciennes et musiciens du Québec (GMMQ), a tenu à rappeler que « c’est une chance d’avoir une loi sur le statut de l’artiste : beaucoup de pays nous envient », tout en regrettant que « cette loi, pleine de failles, n’a pas permis d’atteindre pleinement son but initial : protéger les artistes ».

La présidente par intérim de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), Annick Charrette, a souligné l’importance d’un événement comme L’agora des artistes : « On parle tous, pour la première fois, d’une même voix. » Une voix qui devra de nouveau se faire entendre lorsque les députés à l’Assemblée nationale se pencheront enfin sur une réforme du statut de l’artiste, car l’industrie culturelle (éditeurs, producteurs, diffuseurs, etc.) pèsera de tout son poids pour maintenir le statu quo.

Au terme de L’agora des artistes, le président de l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), Gabriel Pelletier, a rappelé que les plus gros producteurs culturels, au Québec et au Canada, sont peut-être finalement les gouvernements, avec leurs subventions, bourses, crédits d’impôt et autres mesures. En matière de condition de travail des artistes, les gouvernements doivent donc donner l’exemple. Et les producteurs dits privés, en réalité largement soutenus par les fonds publics, doivent rendre des comptes et être tenus de respecter des conditions minimales négociées.

Réformer le statut de l’artiste n’est pas un luxe, c’est une nécessité.

Le 19 octobre, à l’Assemblée nationale, le premier ministre François Legault a prononcé un discours d’ouverture de session. Parmi les priorités de son gouvernement pour le reste de son mandat, il n’a pas mentionné la réforme des lois sur le statut de l’artiste. Ce qui ne signifie pas que son gouvernement refusera de légiférer; le discours a révélé qu’il concentrera ses efforts sur la levée de l’urgence sanitaire, les réseaux de la santé et de l’éducation, l’économie, la main-d’œuvre et les énergies vertes. Mais le premier ministre a solennellement déclaré : « Les engagements qu’on a pris en 2018, on va les tenir. (…) Jamais un gouvernement n’a autant respecté ses promesses électorales et on va finir le travail ! »

Nous le prenons au mot. Une promesse, c’est une promesse!

*Les syndicats d'artistes en front commun :

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