L’ARRQ est ravie d’annoncer les récipiendaires des bourses de démarrage Jean-Marc-Vallée 2024. Cette année n’est pas coutume, ce sont six projets au lieu de cinq qui recevront chacun une aide de 1250$. En effet, face à l’augmentation des candidatures reçues et à la qualité des propositions, le jury n’a pu se résoudre à trancher entre deux très bons candidats.
Pour rappel, ces bourses ont pour objectif de permettre à des membres professionnels de l'ARRQ de préparer ou de bonifier un projet de réalisation dans le but de le présenter à des sociétés de production ou à des télédiffuseurs. Que ce soit pour l'écriture de scénarios, la recherche de financement, la recherche sur le terrain ou d'autres aspects cruciaux du processus créatif, ces bourses offrent un soutien indispensable aux talents de l'industrie cinématographique québécoise.
En accordant davantage de bourses à un montant légèrement inférieur – le montant initial prévoyait 1500$ pour chacun des cinq récipiendaires – l'ARRQ vise à encourager un plus grand nombre de créateurs à développer et à perfectionner leurs projets de réalisation.
« Nous sommes très satisfaits par le volume et de la qualité des candidatures reçues cette année », déclare Mylène Cyr, directrice générale. « En augmentant le nombre de bourses et en ajustant leur montant, nous souhaitons rendre notre soutien financier encore plus accessible et plus inclusif pour les cinéastes qui cherchent à concrétiser leurs visions créatives. »
Les projets soutenus cette année via les bourses de démarrage Jean-Marc-Vallée sont :
ANIMAL LABORANS, de Jenny Cartwright
ANIMAL LABORANS est un long-métrage documentaire qui interroge le rapport qu'entretiennent les sociétés occidentales avec le travail.
LE BRUIT DU FIL ROUGE, de Laurence Ly
Ce projet de court métrage de comédie musicale se déroule dans une usine à textile à Montréal le 24 décembre 1995. Afin de faire le plus d’argent possible pour sa famille d'ici et au Cambodge, Heng accepte un difficile contrat lucratif, au noir, en sachant qu'il risque de tout perdre et de basculer dans la folie. Il prie alors pour que le Père Noël lui vienne en aide, mais… c’est sa fille, du futur, qui le sauvera en lui faisant chanter et danser!
FORTERESSES, de Romane Garant Chartrand
Entre les remparts d’une prison, Forteresses explore l’origine du parcours criminel d’un groupe de femmes incarcérées. La complexité́ des histoires prend ainsi forme, chacune contribuant à̀ brosser un portrait poignant et intime de l’état actuel de la condition féminine dans l’univers carcéral. Ce long-métrage documentaire explore leur rapport à la violence, leur sentiment de culpabilité et leur quête de la véritable liberté pour tenter de comprendre comment ces femmes ont érigé leurs propres forteresses.
LA MAIRIE, de Sébastien Rist
LA MAIRIE est un projet de série documentaire de cinq épisodes. Dans une époque tumultueuse, où tant d’enjeux sont urgents mais où le pouvoir est vu avec de plus en plus de scepticisme et de cynisme, LA MAIRIE suit les maires et mairesses de 5 petites municipalités qui se trouvent au cœur des préoccupations de tous les québécois.
REZISTAN, de Nadia Louis-Desmarchais
Le long-métrage de fiction «Rezistan» plonge au cœur d’un pan tabou et oublié de l’impact de la crise du Sida au Québec pour la communauté haïtienne qui s’est retrouvée au cœur d’une campagne de discrimination et de stigmatisation dans les années 80.
THE PUSSY TALKS, d’Aïcha Morin-Baldé
Ce projet de court-métrage de fiction porte sur la perception de la liberté sexuelle chez les femmes noires. Au fil d’une seule conversation, deux protagonistes totalement différentes réalisent qu'elles ont inconsciemment laissé des influences extérieures façonner leur vie sexuelle. Le film est le dénouement de cette conversation. Il s'agit du premier court-métrage fiction de Aïcha Morin-Baldé.