Montréal, le 13 juin 2024 - L'Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ) accueille avec enthousiasme l'annonce faite en début de semaine par la ministre de la Culture et des Communications, concernant l'instauration d'un comité d'experts en charge d’une réflexion de fonds sur l'avenir de l'audiovisuel québécois. L’ARRQ espère toutefois que les artistes et les créateurs.trices ne seront pas oubliés dans ce processus.
« Revoir le mode de financement de l’audiovisuel est une bonne idée. Le flux monétaire n’est plus le même qu’à l’époque où nos institutions ont été créées. Mais il faut absolument en profiter pour s’assurer qu’il retourne aussi vers les artistes. On dirait que, plus les choix des auditoires se multiplient, plus les conditions de travail des artistes québécois se détériorent. 50% d’entre eux n’ont encore aucun filet social. C’est un non-sens. On ne s’est jamais assuré non plus que les associations qui les représentent aient les moyens de les défendre puisqu’on les a exclues d’emblée de notre système subventionnaire. J’espère que ce nouveau comité saisira l’opportunité de rétablir un équilibre pour ceux qui sont à l’origine de notre culture. », déclare Gabriel Pelletier, président de l'ARRQ.
L’ARRQ rappelle également qu’elle a co-signé avec d'autres associations d'artistes une lettre adressée au premier ministre François Legault en février dernier. Cette lettre soulevait des questions fondamentales et appelait à une vaste réflexion collective sur le financement de notre industrie.
Les travaux de ce comité, qui devraient aboutir à un rapport en mai 2025, constituent une chance unique pour l’industrie de se pencher sur sa structure et ses limites. Il est crucial d'y intégrer des mesures garantissant une utilisation équitable et responsable des fonds publics. Cela implique notamment que les bénéficiaires des subventions respectent les conditions de travail et les rémunérations minimales négociées par les associations professionnelles du Québec.